Bilan 2024 : Deuxième Commission Von der Leyen : "Le Green Deal est toujours sur la bonne voie".
09 / 01 / 2025
L'année 2024 a été marquée par les élections du nouveau Parlement européen le 9 juin et la formation de la nouvelle Commission européenne à l'automne.
La deuxième Commission Von der Leyen a été approuvée par le Parlement européen le 27 novembre 2024, lors d'un vote à Strasbourg où les députés ont accordé leur confiance à la nouvelle équipe présentée par la Présidente Von der Leyen.
Dans son discours devant l'assemblée plénière du Parlement européen, Mme Von der Leyen a présenté sa nouvelle équipe et exposé sa vision de l'Europe pour les cinq prochaines années. Il a également souligné que la liberté est le principal moteur de l'UE et a rappelé à son auditoire la nécessité de cultiver et de protéger cette liberté, ce qui implique de faire des choix.
Ces décisions seront guidées par la première initiative majeure que la nouvelle Commission s'apprête à présenter : une boussole pour la compétitivité. Selon le Président, "cette boussole sera basée sur les trois principaux piliers du rapport Draghi : (i) le premier est de combler l'écart d'innovation avec les États-Unis et la Chine ; (ii) le deuxième est de développer un plan commun pour la décarbonisation et la compétitivité ; (iii) le troisième est de renforcer la sécurité et de réduire la dépendance".
La composition de la nouvelle équipe de la Commission et un certain nombre de ses fonctions influenceront directement l'évolution des politiques forestières de l'UE.
En ce sens, 2024 a été une année largement caractérisée par les développements concernant le règlement de l'UE sur la déforestation (EUDR), qui devait entrer en vigueur et être mis en œuvre en janvier 2025, bien que les institutions de l'UE aient finalement accepté un report d'un an de sa mise en œuvre.
En outre, la Commission européenne s'est engagée à finaliser l'évaluation comparative des pays dès que possible et au plus tard le 30 juin 2025, ainsi qu'à ouvrir le système de rapport dans lequel les entreprises enregistreront leurs déclarations de diligence raisonnable.
Cet organe a également pris la responsabilité de fournir des clarifications supplémentaires, d'explorer de nouvelles simplifications et de rationaliser les obligations en matière de rapports et de documentation afin de les réduire au minimum nécessaire. Dans les mois à venir, l'accent devrait être mis sur la simplification et la résolution des problèmes pratiques liés à la mise en œuvre du règlement européen sur les droits de l'homme.
Crédits carbone
D'autre part, le cadre de certification de la séquestration du carbone a été approuvé en avril et devrait être opérationnel d'ici 2026. Pour l'instant, il existe un texte avec le cadre général et les principales règles, mais il est désormais nécessaire de l'encadrer dans les différents secteurs tels que la sylviculture, l'agriculture, l'industrie, etc. et de développer la méthodologie à suivre pour générer un crédit.
La Commission européenne le fera par le biais d'actes délégués dès que le groupe d'experts travaillant sur cette question sera parvenu à un accord et à une position finale. A cette fin, différents experts organisent des réunions pour discuter des règles et des méthodologies par secteur ou sous-secteur pour générer ces crédits.
C'est un sujet qui a suscité un grand intérêt dans le secteur forestier, c'est pourquoi l'USSE a organisé ou participé à au moins trois événements cette année qui se sont concentrés sur les marchés du carbone et les opportunités pour le secteur forestier dans ce domaine ; des événements qui ont été très bien accueillis par les professionnels du secteur et où il a été constaté qu'il y a déjà plusieurs initiatives en cours qui ont établi ou tentent d'établir des marchés du carbone dans les régions représentées par l'USSE.
En ce qui concerne le règlement sur la surveillance des forêts, peu de progrès ont été réalisés cette année et il reste à voir comment la nouvelle Commission européenne et le nouveau Parlement européen aborderont cette question au cours de l'année à venir, qui sera cruciale à cet égard.
Une année intéressante pour l'USSE
La loi sur la restauration de la nature a été adoptée au cours du premier semestre de cette année et vise à établir des mesures pour restaurer au moins 20 % des zones terrestres et marines de l'UE d'ici 2030, et tous les écosystèmes nécessitant une restauration d'ici 2050.
Il reste donc à mettre en œuvre la loi et, pour ce faire, chaque État doit élaborer son plan national de restauration. En vertu de la loi elle-même, ils ont l'obligation de veiller à ce que la préparation du plan de restauration soit ouverte, transparente, inclusive et efficace, et à ce que le public, y compris toutes les parties prenantes concernées, ait la possibilité de participer rapidement et efficacement à cette préparation.
L'année a donc été intéressante et intense pour l'USSE en termes d'activité, et il reste à préparer cette nouvelle législature de la nouvelle Commission et du Parlement, qui promet d'être tout aussi intense et dans laquelle ils ont déjà annoncé leurs orientations politiques pour 2024-2029 "Maintenir notre qualité de vie : sécurité alimentaire, eau et nature : "The Green Deal is on course"".
Leire Salaberria
Directeur général de l’USSE
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